Le comité local bruxellois des Soulèvements de la terre appelle à se soulever au 1ᵉʳ Mai Révolutionnaire
L’accaparement, la bétonisation et la destruction du vivant sont les modalités opératoires du fonctionnement capitaliste contre lesquelles nous nous soulevons. Ces modalités, tout en divisant les corps des individus entre ceux qui comptent et ceux qui ne comptent pas, menacent la possibilité même d’exister et de persister. Pour générer plus de profits, l’industrie épuise la terre et les personnes. Le Sud global a été et est encore un laboratoire des pratiques d’exploitation qui se perpétuent à l’heure actuelle: les pays néo-colonisés sont assujettis à une économie de plantations et d’extractivisme depuis plusieurs siècles.
Un 1er mai révolutionnaire est radical, écologiste, décolonial et anticapitaliste. Nous assumons de refuser le réformisme. Cette posture nous oblige au sabotage, au désarmement, à l’occupation et à la communisation des biens appropriés pour construire nos moyens de subsistance et lutter contre la précarité.

Récupérons ce qui a été accaparé!

Bruxelles, cœur battant de l’Europe néocoloniale, est bâtie sur les pillages des anciens empires coloniaux (français, belge, britannique, allemand, espagnol, hollandais, portugais). Encore et toujours, ces pillages perdurent en protégeant les multinationales qui extraient des minerais accentuant la catastrophe écologique en cours, l’oppression et l’annihilation des peuples. En Belgique, depuis octobre, les transports d’armes depuis Liège Airport ont participé à la destruction totale des vies Palestiniennes ainsi que de leurs moyens de subsister.

Ces trente dernière années, la Belgique a perdu 68% de ses exploitations agricoles à cause de leur agrandissement, de la spéculation, et de l’artificialisation des sols. Les ouvrier·es du complexe industriel ont été également victimes de la destruction des moyens de subsistance et cibles de l’exploitation. De nombreux·ses ancien·nes ouvrier·es du passé industriel belge sont aujourd’hui décédé·es de cancers liés à l’activité industrielle : comme aux Forges de Clabecq, par exemple. Alors que les emplois valorisés sont ceux de la spéculation et de la financiarisation, les paysan·nes, les ouvrier·es et les femmes sont épuisé·es, précarisé·es et invisibilisé·es. Lutter contre l’exploitation du vivant et des terres, c’est lutter contre l’exploitation des travailleur.euses.

C’est pourquoi nous appelons à rejoindre le 1er mai révolutionnaire, journée internationale de luttes pour les droits des travailleur.euses.

Faisons de ce 1er mai, un soulèvement en soutien aux vies colonisées, opprimées et exploitées.

Rendez-vous au Carré de Moscou à 14h pour la manifestation.

Village de stands sur la Place du Jeu de Balle 16h30.