Certes, la police et l’appareil répressif prennent systématiquement des photos et vidéos des manifestant·e·s, à des fins de fichage. Nous sommes de l’avis qu’il n’y a aucune raison de leur faciliter le travail, nous proposons donc plusieurs conseils aux photographes et vidéastes, amateurs/amatrices ou non.
- Plusieurs photographes et vidéastes ont été désigné·e·s dans nos rangs afin de rendre compte du rassemblement dans le respect de l’anonymat et de la vie privée de chacun. Ces photographes seront identifiables via le chiffon rouge décoré du logo de notre Alliance.
- Nous demandons aux manifestant·e·s de ne pas faire de directs video (Facebook Live,…), qui sont particulièrement sensibles puisqu’il n’y a aucun contrôle entre la prise d’images et la diffusion de celles-ci.
- Nous demandons aux manifestant·e·s de ne pas prendre d’images qui pourraient valoir à un·e manifestant·e d’être réprimé·e. Si les opinions peuvent diverger sur les tactiques à adopter en manifestation, nous pensons que c’est un débat qui doit avoir lieu à l’intérieur de nos mouvements et pas avec la police.
- Nous demandons aux manifestant·e·s de ne pas prendre en photo ou en vidéo d’autres manifestant·e·s qui affichent d’une façon ou d’une autre leur refus d’être photographié.e.s (par exemple via les autocollants “no photo”).
- Nous leur demandons également de retoucher les images diffusées de façon à ce qu’elles ne permettent pas d’identifier clairement les personnes présentes. Des personnes peuvent ne pas vouloir être pris en photo pour une multitude de raisons diverses (être reconnues par son patron, sa famille, l’extrême-droite, la police), et ne doivent pas être exclues du rassemblement à cause de la présence de photographes. Une fois de plus, c’est un débat qui a sa place à l’intérieur du Mouvement et non sur la place publique.
Nous invitons également les manifestant·e·s à consulter la brochure du Secours Rouge “À propos des photos dans les manifestations”, qui développe le sujet plus amplement.